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Dolmens :

religion

crâne, crâne préhistorique trépané, coutumes funéraires, religion

La frontière entre les pratiques magiques et la religion est mal définie. On considère généralement que cette dernière se distingue par une croyance en l'au-delà et une représentation de la vie après la mort. En ce sens, les sépultures sous tumulus ou en chambres mégalithiques ne constituent pas une preuve formelle de religion organisée.

 

Un certain nombre de faits viennent cependant étayer l'hypothèse d'une conception de la vie post-mortem chez les populations mégalithiques.

 

En effet, si des raisons purement hygiéniques peuvent expliquer les sépultures dolméniques, il n'en reste pas moins que le culte rendu aux morts est attesté par  nombreuses traces, sous forme d'offrandes qui ont été retrouvées dans les chambres des dolmens et dans les tumulus. Il semble que ces cultes étaient le fait de populations entières et non d'individus isolés.

De façon plus significative, on peut noter que, lors de certaines inhumations, des objets familiers du défunt (armes, outils, parures...) ont été placés dans les tombeaux, ainsi que des poteries contenant de la nourriture. De ce point de vue, l'une des sépultures les plus caractéristiques est celle du Cuzoul, près de Gramat dans le Lot. On y a retrouvé un corps (-8000 ans) dont la tête était parée de coquilles marines percées. Des outils de silex étaient disposés près de sa main droite.

 

L'une des pratiques les plus étranges, qui peut également être reliée à un aspect religieux, demeure la trépanation qui fut apparemment très pratiquée sur les Grands Causses (voir photographie ci-dessus). Si l'on peut imaginer des actes thérapeutiques consécutifs à des traumatismes, il faut noter que les trépanations ont été pratiquées aussi bien sur des morts que sur des vivants, et sur des individus de tous âges, ce qui renforce l'hypothèse religieuse (le trou dans le crâne serait destiné à permettre l'échappée de l'esprit). Certains sujets ont même été trépanés deux fois. Il est par ailleurs étonnant de constater le taux de réussite très élevé de ces opérations pour le moins délicates, réalisées, en l'occurrence, au burin de silex : il est évalué à 70 % .

 

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