Dolmens :
Mais comment faisaient-ils ?
La dureté des roches, le poids de certaines dalles (jusqu'à des dizaines de tonnes) suscitent des questions sur les techniques utilisées par nos lointains ancêtres pour l'érection des mégalithes.
LES MATERIAUX
Dans la plupart des cas, les roches dures utilisées (dolomie, granite...) étaient trouvées sur place. Il existe cependant des exemples où les constructeurs de dolmens sont allés chercher à des kilomètres une matière première de qualité.
LA DECOUPE
On ne peut qu'être impressionné par l'importance du travail que représente la taille des dalles, effectuée avec des outils en silex. Une technique fréquemment utilisée consistait à pratiquer des saignées dans la pierre et à y enfoncer des coins en bois qui étaient ensuite arrosés d'eau. Leur gonflement provoquait alors la rupture de la roche. On pouvait aussi laisser geler l'eau versée dans des entailles ou imbibant des coins.
LA MANUTENTION
La roue n'existait pas et les chevaux domestiqués ne sont apparus qu'à l'âge du bronze. Par contre, il est probable que les bâtisseurs de l'époque ont utilisé des leviers, des rouleaux en bois et une main d'œuvre importante., ce qui plaide pour l'hypothèse de sociétés bien organisées.
LA CONSTRUCTION
Les dalles étaient dressées par basculement dans des tranchées, puis étayées (voir figure 1 ci-dessous). Le tumulus jouait un rôle important d'étai externe et de protection. La dalle faîtière était mise en place après la constitution des pentes caillouteuses latérales qui servaient de rampes pour son transport (figure 2).
L'ancrage du tumulus était assuré par des dalles dressées plantées dans le sol. Il a pu arriver que, ce tumulus disparu, l'ensemble circulaire constitué par les dalles ait été pris pour un cromlech.
Cette vue fait bien apparaître les dalles d'ancrage (verticales) du tumulus.
