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Vieux métiers oubliés sur le bord du chemin :

les fours à chaux

La pierre sèche a toujours été le matériau de base des régions arides du Sud. On la retrouve dans les anciennes fortifications, les sépultures néolithiques, les moulins ruinés, les cazelles et les capitelles qui jalonnent les sentiers. Tout à la fois outil, réceptacle, arme et refuge, c'était un élément fondamental de la vie quotidienne. On pouvait aussi la faire cuire pour fabriquer une substance de première importance dans l'édification des bâtiments : la chaux.

Vue du foyer d'un ancien four à chaux artisanal.
Vue du puits de calcination du calcaire d'un ancien four à chaux artisanal.

Il n'est pas rare de rencontrer sur les bords du chemin les ruines d'anciens four à chaux artisanaux. On peut voir sur le premier cliché le foyer, où le feu était entretenu pendant plusieurs jours. On calcinait ainsi, à une température proche de 400°C, le calcaire riche en carbonate de calcium (CaCO3) ramassé dans la garrigue pour obtenir, par dégagement de gaz carbonique, de la chaux vive ou oxyde de calcium (CaO). Cette dernière, une fois additionnée d'eau, se transforme en chaux éteinte ou chaux hydratée (Ca(OH)2), célèbre pour les ciments et les enduits de grande qualité qu'elle permet de réaliser. Le procédé était déjà connu des Romains qui utilisaient la chaux comme mortier. La  deuxième photo montre l'espace, semblable à un puits, situé au-dessus du foyer, où le calcaire était entassé pour la calcination.

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